La technique du pointillisme ou dot painting

Photos Fab Australie 1992

Le pointillisme ou dot painting est une technique qui consiste à effectuer une série de points très serrés qui se suivent et qui ne se mélangent pas.
Elle est particulièrement utilisée lors de rassemblements rituels par les peintres Aborigènes.

On trouve l’origine du point (dot en anglais), aussi bien dans la peinture sur sable, la décoration corporelle, ainsi que sur les gravures rupestres poinçonnées.

Le dot painting contemporain sur toile et en acrylique serait apparu à Papunya (centre de l’Australie) vers 1970.
Le dot painting dont l’aspect hypnotique plaît aux Aborigènes, correspond à leur conception vibratoire et holistique d’un monde où les êtres et les choses s’interpénètrent et s’influencent. Le remplissage pointilliste des toiles aborigènes nous dit que le monde est UN.

Toile signée Pinnole

C’est en 1886 que le mot « pointillisme » apparaît pour la première fois en Europe, pour des paysages, par de célèbres peintres français comme Georges Seurat, Camille Pissaro, Paul Signac…

Autodidacte, je m’inspire de cette technique en faisant des formes géométriques libres, mandalas, tout en y incorporant de l’énergie positive.
En 1994, ma rencontre avec le peuple aborigène dans un village m’a permis de m’imprégner de cette technique, bien que je ne savais pas alors que bien des années plus tard, ces souvenirs resurgiraient au
point de m’y intéresser en tant que pratiquante. J’en avais ramené une toile signée Pinnole, toujours accrochée en bonne place dans mon environnement mais aujourd’hui elle trône dans mon atelier et elle m’accompagne dans ma progression de jour en jour.

Mes différents voyages en Afrique (Namibie, Bostwana, Zimbabwé, Tanzanie, Maroc) puis Argentine, Sri Lanka…sont aussi sources pour moi d’inspirations et je réalise à quel point j’en ai été marqués.
Paysages mais surtout partage de moments privilégiés avec les populations autochtones car pour moi, le voyage a toujours été sac à dos, sans réel plan et hors des sentiers battus, des luxes permis à
l’époque pour vivre intensément certaines rencontres privilégiés. J’ai retrouvé dans mes malles des tissus colorés, des toiles, des bouts de bois colorés…qui constituent aussi le décor de mon atelier !